Délais de paiement en Algérie : A quand une législation?
- finabinvest
- 10 août 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 août 2020
En chiffres
>> En analysant le rapport annuel de BIOPHARM de l'année 2019, nous avons constaté que les délais de paiement clients sont de 120 jours et les délais fournisseurs de 102 jours, alors que la norme mondiale pour le secteur est de 78 jours. En conséquence, le coût annuel du fond de roulement nécessaire est de 378 millions de DA.
En France, la loi plafonne strictement les délais de paiements contractuels interentreprises. Ces délais ne doivent pas dépasser 60 jours à compter de la date de la facture, ou 45 jours fin de mois (article L. 441-10 du code de commerce). En cas de non-respect, les entreprises sont soumises à payer des amendes conséquentes (entre 75.000 et 2.000.000 Euro).
En outre, les entreprises sont "fichées" en appliquant le principe du « name and shame ». A titre d'exemple, En mars 2016, la direction chargée du contrôle a infligé une amende de 375.000 euros à SFR, la même à Numericable (toute deux filiales du groupe Altice) soit un total de 750.000 euros pour le Groupe.
>> De fait, les délais de paiement sont passés en France de 59 jours en 2000 à 44 jours en 2015.
Cf. indice DSO Euler Hermes. Source Bloomberg, Allianz Research.

Nous pensons qu'un cadre juridique urge en Algérie pour améliorer la trésorerie et la capacité d'autofinancement des PME qui souffrent de ce problème d'une manière beaucoup plus significative et qui, en tout état de cause, ne possèdent pas la même trésorerie et n’accèdent pas aux mêmes conditions de refinancements que les grands groupes. Enfin, ces rallongements de délais de paiement ne s’accompagnent aucunement d’une moindre appréhension du risque de non-paiement de la part des entreprises, bien au contraire, ce sentiment est accentué de facto avec la poussée des défaillances de grandes entreprises.

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